FGC1
1954>1956
Représenter
la victoire
du génie civil
belge sur la nature
voir croquis

1954/1955

Dans le cadre de la participation à la Section Belge
de l’Expo 58, le «Groupe 36» est chargé de «Représenter la victoire du génie civil belge sur la nature».
Le Président de ce groupe est le Professeur Gustave Willems, secrétaire général du ministère des Travaux publics et de la Reconstruction.
Au début, il n’était pas question de flèche mais d’une carte de Belgique en plein air, sur laquelle le public decouvrirait les maquettes des grands ouvrages d’art du génie civil belge (ponts, routes, barrages, ports, etc.), comment ils servent l’homme et contribuent au progrès. Pour protéger cette carte de Belgique des visiteurs, vient ensuite l’idée d’une passerelle la «survolant». Le président du «Groupe 36» appelle l’architecte Jean Van Doosselaere et lui demande un projet de passerelle, précisant «qu’il souhaitait un tour de force technique, quelque chose d’étonnant, de jamais vu».
Pour le «tour de force», le Professeur Willems présente à l’architecte Jean Van Doosselaere, l’ingénieur André Paduart, spécialiste du béton armé et d’une technique nouvelle à l’époque, le voile de béton.

L’idée de départ. 1955/1956

L’ingénieur imagine d’abord deux mâts surmontés chacun d’une étoile (à l’époque tout le monde faisait des étoiles, des pointes et des recherches sur l’équilibre, comme le sculpteur américain Calder!). Des cables suspendus aux trois pointes des étoiles soutiennent la passerelle [1].
Le dessin [2] montre bien l’évolution du projet qui ne perd jamais de vue que la commande ne porte pas seulement sur une «passerelle», mais sur un ensemble de bâtiments d’exposition.
L’architecte simplifie l’idée et, d’une seule étoile sur un mât, on en arrive à la poser sur le sol… ensuite, «tirant» sur une branche pour obtenir un porte-à-faux «étonnant» et imaginant un contre-poids pour le «tour de force technique»… c’est la salle suspendue en forme de coupole qui a aussi une fonction de lieu d’exposition.
Les dessins [2] & [3], produits de la collaboration étroite de l’ingénieur et de l’architecte, montrent bien le passage du stade «étoile» au stade «cocotte» (sic!) pour en arriver à la Flèche qui sera construite [4].
Le projet est présenté au ministère… que le Pr Willems doit convaincre (et rassurer): «On fait quelque chose d’extraordinaire ou rien du tout».
Sans lui, affirme l’architecte Jean Van Doosselaere, il n’y aurait jamais eu de Flèche!
Après des mois de dessins d’essais et de recherches, l’architecte et l’ingénieur en arrivent aux plans.
On réalisa donc des maquettes pour lesquelles Jean Van Doosselaere fit appel au sculpteur Jacques Moeschal dont l’expérience bénéficia à la forme définitive.


plus moins